21/04/2018
Les Tarzanides du grenier n° 294
Ha ! hier soir, les voisins du dessus ont fait la bamboula ! quel raffut ! et jusqu’après minuit vers les deux heures !
La bamboula, la fête. L’européen traditionnel pouvait en parler avec un accent péjoratif. Mais connaissez-vous une BD toute simplette dont le titre est BAMBOULA ? peut-être pas.
Il s’agit des mésaventurlures d’un petit garçon noir sous de grands arbres tropicaux, et souvent pourchassé par de vauriens sauriens croco d’îles. L’éléphantesque hippo tam tam menace aussi de l’avaler en toute crudité. Quant à la présence de blancs coiffés d’un chapeau colonial elle indique bien l’époque où se déroulent les courses poursuites comiques dessinées par MAT œuvrant pour les éditions ROUFF.
Ne nous retenons pas de signaler que Bamboula s’exprime dans un langage français quelque peu écorché et écorné et qui faisait bien rire les écoliers blancs de l'année 1952. Il parle « petit nègre ». Nous mêmes à ce moment-là nous nous amusions quelquefois de fautes d'ortografe commises par notre voisin de classe.
Si le grand éditeur populaire ROUFF ne s’était suffi qu’à publier des enfantillages pareils à ceux présents dans Bamboula (et que l’on retrouve dans deux autres de ses titres l’un ZIGOTO, l’autre LA FAMILLE BIGORNO) nous ne le garderions pas dans notre mémoire BD. Mais heureusement, il réédita les aventures de deux personnages BD parmi les plus marquants : KING, champion de la police montée canadienne, et …
… Et CISCO KID, cavalier mexicain et pistolero auquel mieux vaut ne pas chercher des noises.
Cisco Kid était dessiné par le beau talent de Luis Salinas ; un talent particulièrement remarquable lorsqu’il faut fixer l’expression d’un visage.
Les plus curieux d’entre vous se reporteront pour une info supplémentaire à notre TARZANIDE n° 18 du 26 janvier 2013.
Doc Jivaro
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07/04/2018
Les Tarzanides du grenier n° 293
Une image (celle de gauche) qui ne manqua pas d’émoustiller la jeunesse d’âge scolaire lorsqu’un journal de BD n° 61 de l’année 1947 en publia l’effet.
Dessins Rex Maxon
Quel journal de BD ?
Comme s’il fallait poser une telle question ! Puisqu’il s’agit de JANE, il s’agit de « Peau Nue » c’est-à-dire de TARZAN.
Les garçons en ricanèrent entre eux, en l'absence des filles.
– T’as vu ça ? Regarde ! elle ne porte pas un soutien-gorge.
Effectivement la jeune femme est dessinée se suffisant d’une tenue topless.
Parions que quelques parents s’en inquiétèrent. Et ne vous demandez plus pourquoi les curés et les communistes, copains en pudibonderie, votèrent la loi 49 956 du 16 juillet 1949.
Une loi toujours pas abrogée donc toujours à l’affût de couper la grosse... mèche de Titeuf.
Cette première journée vraiment printanière à été l’occasion pour les Tarzanides d’aller gambader en dehors de leur grenier et je ne sais où. Alors, de son côté, Doc Jivaro s’est offert un après midi dans Néris-Les-Bains, petite cité autrefois fondée par nos ancêtres les Latins païens.
Et comment se porte l'AVC chez le Doc Jivaro ? L'AVC se porte mal ce qui fait que Doc Jivaro se sent bien mieux.
À lundi.
Doc Jivaro
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31/03/2018
Les Tarzanides du grenier n° 291
TARZAN ET LES FEMMES
Un bon siècle avant la libération politique des femmes (libération que certains chimistes attribuent à un déficit de réserve hormonale chez l’homme) un bon siècle avant, donc, de jeunes et jolies filles se permettaient déjà de malmener le puissant fils des grands singes.
Copyright, année 1951,
Vignette de Bob Lubbers
Ici, dans un monde grouillant de lilliputiens, une princesse plante un coup de couteau dans la chair du héros ; lequel semble ne réagir qu’avec une docilité satisfaite. Croirait-on qu'un homme pareil pourrait devenir le client des anciens salons de défunte Madame Claude ?
Les relations entre Tarzan et les femmes ne sont jamais apaisées puisque que jamais franchement accomplies à cause de manquements sexuels répétitifs. Cela apparente de façon tout a fait inattendue Tarzan et le commissaire Maigret. On sait que ce policier rencontre des centaines de prostituées sans jamais accomplir l’acte qu’Abélard accomplissait avec Héloïse avant que l'époux de celle-ci vienne trancher dans le vif du sujet.
Mais vous allez m’interrompre : « Voyons ! le commissaire Maigret est un homme marié. Comment douter de SON viril ? ».
À quoi Madame Lamalice répond : il n’a jamais été papa, Jules ! ni julot. Il est mort sans engrosser sa femme.
Vous voyez bien qu’un soupçon d’impuissance peut subsister.
Doc Jivaro
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24/03/2018
Les Tarzanides du grenier n° 290
Sacrés coups de pied dans le l'c …. ! Traduction pour le théâtre de boulevard : daignez, cher voisin, que je vous botte votre auguste postérieur.
L’acte, ici, à lieu entre deux amis. Il ne s’agit donc pas d’un affront mais d’une sorte d’avertissement arrivant en retard une fois le danger évité par la personne menacée. Nous connaissons tous cette mère de famille qui gifle son enfant après que celui-ci ait échappé à un accident : « Tu m’as causé une de ces peurs ! ».
L’Hercule grec Bourianakis et son compagnon, l’escogriffe Kid, forment une paire ... disons plus justement un couple d’aventuriers souvent égarés dans des régions que nous dirons exotiques puisqu’ils se tiennent très loin au-delà de l'horizon.
Les coups de pied dans le derrière restent très rares dans toute l’histoire de la Bande Dessinée. Nous en rencontrons dans des séries comiques (Pim Pam Poum) mais toujours distribués avec parcimonie. Et lorsque les acteurs se veulent sérieux l’envoi d’un pied chaussé dans les fesses est généralement interdit. On préfère voir le héros balancer son foot dans le visage de l’ennemi ! Une déviation s'expliquant peut-être par la volonté de faire disparaître toute allusion homosexuelle. D’autant que dans la réalité de tous les jours ce sont les hommes qui se bottent entre eux l’arrière-train. Jamais les femmes. On se souvient des gros rires du public regardant les films muets dirigés par Chaplin-Charlot, les coups de pieds au cul étant monnaies courante. Quant à nous autrefois écoliers de l’École Primaire Voltaire nous gardons souvenir d’un instituteur qui stoppait nos bavardages grâce à une phrase impressionnante : je chausse du 42, vous voulez en goûter ?
Bourianakis et le Kid vivaient leurs aventures en compagnie d’un jeune gaillard qu’il surnommait respectueusement : Le Directeur. En fait, son pedigree était JIM TAUREAU.
Un JIM TAUREAU publié simultanément sous deux aspects : l’aspect hebdomadaire dans le Journal Les Aventures De Paris Jeunes (1948) et le second aspect mensuel d’un format « à l’italienne » (toujours en 1948). Très bagarreur (trop ?) JIM TAUREAU disparut pendant l’année 1950, victime comme beaucoup d’autres BD de la Loi 49956 de 1949.
En 1958 Doc Jivaro acheta dans le kiosque à journaux de la gare de Bourges, ce format de poche JIM TAUREAU, rien que pour voir ce qu'il advenait du retour d’un des héros de papier escamoté dix années auparavant.
La décennie des années 50 favorisa les publications de format de poche. (Kiwi 1955, Buck John 1953 ou encore Arc-en-ciel 1956 sans oublier un 34 (Caméra) précoce en 1949 et dont resta longtemps très fier le camarade LÉCUREUX.
Les dimensions réduites (13 X 18 cm) obligeaient le maquettiste à effacer quelques-unes des images d’origine tout en agrandissant certaines autres pour bien emplir le rectangle de chaque planche. Mais la modification la plus étonnante par rapport aux images de 1948 nous venait des exigences de la censure. Ainsi pour ne pas avoir à supprimer toutes les images de brutalité entre hommes, l’Editeur recourait à une astuce : fabriquer des bulles de lecture et les coller pour dissimuler le poing du boxeur et son impact sur l’adversaire.
Notre prof d’art publicitaire promena son regard dans les pages de JIM TAUREAU : " le dessin ne plane pas haut ".
Ce professeur à l’École des BA de Bourges appréciait le Jazz et le Négro Spiritual tout autant que les comiques dessins animés fournis par le Studio Tex Avery.
– Vous connaissez le jazzman Kid Ory Monsieur ?
– Bien sûr. Et toi tu connais son fils : Ory fils ?
Orifice. Encore une histoire de trou de balle.
Doc Jivaro
16:05 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jim taureau, studio tex avery, pim pam poum, bd, bandes dessinées de collection, bar zing, doc jivaro, tarzanides, ecole des beaux arts de bourges
17/03/2018
Tarzanides du grenier n° 289
Doc Jivaro avait préparé un article à propos d’un héros de papier BD : JIM TAUREAU. Sans évidemment prévoir que le hasard le placerait en présence de trois brochures épaisses, chacune de 50 grandes pages imprimées d’images illustrant : LES MISÉRABLES.
Doc Jivaro n’eut pas à renchérir le prix annoncé par la responsable des achats dans l’Hôtel des Ventes Place de la Poterie à Montluçon.
« Sur les trois volumes, vous avez vu que le deuxième est troué en haut à gauche, n’est-ce pas ? »
J’avais vu.
Cette longue BD réussie par René Giffey, je l’ai connue depuis sa première édition dans l’hebdomadaire TARZAN, numéro 1 de septembre 1946 jusqu’au final numéro 140 du 29 mai 1949. M’en payer une réédition même un tant soit peu endommagée ne m’a pas ruiné : 15 euros.
René Giffey travaillait tranquillement mais rapidement, œuvrant souvent pour les Éditions Mondiales de Del Duca. Quelques critiques lui reprochent de ne pas avoir été un véritable bédéiste mais simplement un bédéaste. Entendez par là qu’il assemblait de façon monotone le dessin et le texte. Doc Jivaro ne débattra pas, ici de cette nuance entre deux termes. Il préfère savoir que cinquante années se sont écoulées sans que MONSIEUR René Giffey ait eu à subir un concurrent dans l’art d’interpréter graphiquement la romance écrite par Hugo le Victor.
NB Croyez vous vraiment qu’après avoir passé les premières années de sa vie dans le bouge des Ténardier, à servir la vinasse aux rouliers et routiers, Cosette ait pu grandir comme une oie blanche, une sainte Nitouche ?... Hugo n’agitait que ds fantoches.
Doc Jivaro
17:31 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Littérature, Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bd, bandes dessinées de collection, bar zing, doc jivaro, tarzanides, rené giffey, victor hugo, les misérables, salle de ventes de montluçon, Éditions mondiales de del duca
10/03/2018
Montluçon
Longtemps, longtemps, que mon n’épouse et moi n’avions pas mis nos pieds dans un resto asiatique du quartier des anciennes usines Dunlop.
Les bistrots d’ouvriers ont tous disparu et les HLM où mes copains et moi allions courir les filles des vaillants travailleurs, paraissent maintenant presque inhabitées.
Je n’ai pas grand-chose à dire aujourd’hui sinon que les Tarzanides et leur grenier sont reportés à samedi prochain.
Sauf guerre atomique.
Doc Jivaro
17:59 Publié dans BD, BD anciennes, Blog, Montluçon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tarzanides, bar zing, doc jivaro, bd collections anciennes